Dans cette courte vidéo de 5 min, nous vous proposons d’entrer dans la classe de Pauline Richard, enseignante en classe de maternelle à l’école de Gausson. La situation pédagogique présentée ici répond aux problématiques suivantes que se posait l’enseignante dans sa classe :
- Comment développer efficacement les compétences langagières des élèves de maternelle?
- Comment faire progresser tous les élèves en leur faisant prendre conscience des progrès à réaliser?
Pour y répondre, cette enseignante a mis en oeuvre un dispositif pédagogique ciblé sur l’enjeu discursif « raconter » et visant un oral élaboré et proche de l’écrit : l’oral scriptural.
Le déroulé d’une séquence type hebdomadaire est le suivant :
- Imaginer, à l’aide de dés présentant des images inductrices, une courte histoire et l’oraliser devant le groupe ;
- S’enregistrer, réécouter et reformuler collectivement et individuellement ;
- Garder une trace de l’histoire dans la frise chronologique de langage sur l’ENT.
Le support des dés est un choix pédagogique basé sur le fait que ceux-ci :
- aident les élèves à se construire une représentation de ce que signifie « raconter une histoire», induite par des images connues tirées aléatoirement ;
- apportent une liberté et des choix aux élèves : nombre, ordre des dés…
- permettent donc aux élèves d’imaginer et de raconter assez facilement une histoire organisée, basée sur un raisonnement chronologique et/ou un rapport de cause à conséquence.
D’un point de vue didactique, ce choix est intéressant car il permet de dépasser le fait de nommer. Nommer l’objet est en effet une étape indispensable, mais elle ne doit pas être dissociée de celle de formuler une phrase qui contextualisera le mot cible. Les objectifs sont donc ici doubles : il faut nommer l’objet et lui donner un contexte d’utilisation mais aussi et surtout formuler des phrases correctes de plus en plus complexes. «Raconter » une petite histoire suppose donc pour l’élève, en plus de nommer les objets, d’y associer des actions et ce qui se passe à des contextes précis, de travailler sur l’anticipation et de mettre en place un langage décontextualisé en faisant plus ou moins appel à leur expérience passée qui n’est plus, de fait, en situation.
Les histoires des élèves sont enregistrées en direct dans la classe grâce au dictaphone de l’Espace numérique de travail de la classe. La réécoute de l’histoire permet à l’élève, grâce aux retours de ses pairs et à l’étayage de l’enseignante, de prendre pleinement conscience de ses marges de progrès (articulation, tics de langage, cohérence de l’histoire,...) et d’entrer dans une véritable démarche d’apprentissage et de progrès. Le cas échéant, une seconde version de l’histoire peut être enregistrée quand l’élève le souhaite après la réécoute de la première version de l’histoire.
Chaque élève dispose, dans l’Espace numérique de travail, d’une frise chronologique partagée avec l’enseignante de la classe et ses parents. Une trace de toutes les histoires que l’élève a enregistrées est donc conservée sur ce support numérique. Cette présentation offre l’avantage à l’élève et à ses parents de pouvoir mesurer, de manière parfaitement tangible, les progrès réalisés tout au long de l’année sur cette activité. La frise chronologique permet également à l’enseignante de revenir a posteriori sur les histoires racontées par ses élèves et de pouvoir les évaluer encore plus objectivement.
Niveau(x) concerné(s) : GS
Domaines du socle
- Domaine 1 : Les langages pour penser et communiquer
• Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit - Domaine 2 : les méthodes et outils pour apprendre
• Coopération et réalisation de projets
• Outils numériques pour échanger et communiquer
Modules de l’Espace numérique de travail principalement utilisés : la frise chronologique
- Mickael Reux 34
- Durée : 00:04:54
- Nombre de vues : 597
- Type : Reportage 1790
- Mise en ligne le 19 décembre 2023