Pod de l'académie de Rennes

ABSTRACT

L’odorat très développé des chiens leur permettent de détecter des substances nommées composés organiques volatiles émises par les cancers. Ce sont des odeurs imperceptibles pour l’humain mais pas pour le chien, celui ci ayant des muqueuses nasales bien plus développées que chez l’Homme. L’Institut Curie a mis au point le programme K DOG, dans lequel des chiens détecteurs d’explosifs se sont révélés capables de détecter un cancer du sein diagnostiqué. L’incroyable taux de réussite de 100 % après un second passage est un record dans l’histoire du dépistage des cancers. Il suffit de présenter simplement une compresse imbibéede sueur de la patiente au chien pour obtenir un résult at immédiat : le chien établit une communication chimique pour détecter les COV.
La formation des chiens dure 5 à 6 semaines, durant lesquelles on utilise le renforcement positif. Cette méthode consiste à récompenser l’animal lorsqu’il exécute le comporte ment souhaité, sous forme par exemple de jeu, d’affection ou de nourriture. Ce comportement est appelé marquage et repose sur une forme de communication visuelle avec l’humain. Si cette méthode présente de nombreux avantages comme son taux de réussite, son caractère non invasif ou encore son application à d’autres maladies comme la Covid 19,elle a aussi ses limites. En effet, certaines personnes sont encore réticentes à se faire dépister par un chien, de plus il est impossible d’introduire des animaux dans des milieux très sensibles comme les laboratoires.

Berger Allemand reniflant une compresse imbibée de sueur d’une patiente.